UX-WRITING

Micro-contenus : maximiser l’impact en quelques mots

 

En rédaction Web, inutile d’employer les grands moyens, ou les grands mots, pour capter l’internaute. Les « micro-contenus » sont là pour ça. Ces éléments de texte courts, tels que l’accroche, le titre ou encore les liens, sont des outils essentiels pour créer de l’impact et maintenir l’attention du lecteur… à condition de savoir comment bien les rédiger. Tour d’horizon des bonnes pratiques à garder en tête.

Les micro-contenus, particules élémentaires du texte

C’est l’une des principales recommandations en rédaction Web : garder le plus important pour la fin. Autrement dit, rédiger le titre et le chapô en dernier, lorsque l’on a une vision globale du contenu. C’est à cette étape que l’on peut identifier plus précisément le message essentiel à délivrer dans le chapô et créer un titre qui reflète le sujet. Ces informations permettent à l’internaute de savoir rapidement si le contenu correspond à sa recherche et peuvent aussi l’inciter à poursuivre sa lecture.

Ce principe illustre le rôle crucial de ces éléments de texte que l’on appelle les « micro-contenus ». Outre le chapô et le titre, les micro-contenus englobent également les liens et les encadrés.

Ce sont des zones qui peuvent être renseignées spécifiquement et qui sont à la fois :

  • indépendantes, pour être comprises rapidement, hors de tout contexte ;
  • solidaires, pour offrir une expérience de lecture fluide et logique.

Titre : penser concision et visibilité

Selon une étude de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), sur les réseaux sociaux, six internautes sur dix partagent un article sans même l’avoir lu, simplement en se référant au titre. Partant de ce constat, on comprend vite que plus le titre d’un contenu est percutant, plus il gagne en visibilité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut uniquement miser sur « le bon mot » pour faire mouche. Pour interpeller l’internaute et l’inciter à cliquer, le titre doit :

  • être court (10 mots maximum), mais suffisamment informatif pour être compris sans contexte ;
  • être rédigé dans un style simple et direct ;
  • résumer l’essentiel de l’article en quelques mots-clés, dont le plus important placé au début ;
  • permettre de se démarquer : si le ton et le style du contenu le permettent, on peut ajouter une touche d’originalité, d’humour ou de complicité.

Chapô : annoncer la couleur

Le chapô permet de donner un bon aperçu du sujet du contenu en résumant le propos. Sur le Web, où les internautes ont tendance à survoler le texte, ce micro-contenu est un point d’entrée à ne pas négliger : dans la plupart des cas, le chapô est lu en intégralité. Pour être représentatif du contenu et accrocher l’œil, il doit :

  • fournir des informations essentielles ;
  • être concis : environ 300 signes suffisent ;
  • hiérarchiser les informations en allant de la plus importante à la moins importante ;
  • être mis en valeur par l’utilisation du gras ou d’une couleur de police différente.

Liens hypertexte : guider clairement l’internaute

L’insertion de liens dans le corps de texte permet à l’internaute d’accéder à des informations complémentaires sur le sujet : autres pages du site sur la même thématique, renvois vers un site institutionnel, une étude, la définition d’un concept… C’est un moyen visuel d’attirer l’attention du lecteur pour l’aider à trouver rapidement ce qu’il cherche et l’inciter à cliquer. Les ancres de ces liens doivent pour cela :

  • apporter une information à l’internaute en indiquant le contenu de la page de destination : éviter les « cliquez ici » ou « lire la suite » trop imprécis ;
  • comporter un verbe d’action dans le cas d’un call-to-action (consulter, télécharger…) ;
  • être court (8 mots maximum) ;
  • être mis en avant avec une police de couleur bleue et soulignée, identifiable par tous les internautes.

Micro-contenus d’appel : rédiger des accroches « accrocheuses »

Comme les hyperliens, les micro-contenus d’appel permettent de créer des passerelles entre les différentes pages d’un site. Ils peuvent, par exemple, être placés sur la page d’accueil pour présenter les articles, dossiers ou rubriques à consulter. Ces micro-contenus d’appel sont généralement composés d’un titre et d’une accroche. Pour inciter l’internaute à cliquer sur le lien associé, l’accroche doit :

  • mettre en avant l’une des informations principales développées dans le contenu ;
  • préciser le type de contenu (article, dossier…) ;
  • être concise (150 signes environ) ;
  • donner envie de lire la suite : évitez le « pour en savoir plus » vague et peu engageant.

Encadrés : braquer le projecteur

Focus sur un concept important, explication technique, mise en avant de chiffres-clés, résumé du contenu en bas de page… Les encadrés agissent comme des repères visuels pour les internautes : en survolant le contenu, ils peuvent rapidement identifier les différentes informations qui y sont développées. Ils permettent aussi d’aérer un contenu long, en créant des points d’étape au fil du texte. Pour apporter une véritable plus-value, les encadrés doivent :

  • offrir un éclairage pertinent sur un point abordé ;
  • compléter les informations générales présentes dans le texte ;
  • contenir un texte court, pour éviter de brouiller le message.

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