De nombreuses études d’eye-tracking l’ont démontré : les titres sont en moyenne cinq fois plus lus que le contenu. En somme, lire un titre ne veut pas forcément dire cliquer ou parcourir le contenu dans son intégralité. Pour inciter l’internaute à poursuivre sa lecture, la recette tient en trois idées : accrocher l’œil, informer et éveiller la curiosité.
#1. Accrocher l’œil : l’art de la précision et de la concision
En ligne, l’internaute a tendance à « scanner » une page pour repérer rapidement les informations qui répondent à sa recherche ou problématique. La lecture en ligne n’est donc pas linéaire, comme sur un support papier, mais le titre reste la première porte d’entrée du contenu pour l’internaute, sa représentation immédiate. C’est pourquoi il doit être suffisamment accrocheur pour capter, mais aussi retenir l’attention du lecteur.
Pour rédiger un titre efficace, le rédacteur Web peut s’appuyer sur ces 3 principes fondamentaux :
- faire court, simple et précis, en se limitant à 10 mots maximum et en utilisant un vocabulaire simple et adapté à la cible ;
- être positif et affirmatif, en privilégiant notamment la forme active pour aller à l’essentiel et rédiger des titres dynamiques ;
- miser sur la proximité avec le lecteur pour qu’il se sente concerné par le sujet, en se demandant quelles sont ses attentes et en employant des mots qui font partie de son quotidien.
Le petit plus : donner des exemples concrets
Pour aider l’internaute à se projeter dans le contenu, l’une des astuces consiste à préciser le sujet avec des exemples. En l’occurrence, si le contenu parle des nouvelles tendances de couleurs pour l’hiver, on peut proposer ce titre : « Rose, violet, mauve : les couleurs tendance de cet hiver ». Ainsi, à la simple lecture du titre, l’internaute comprend concrètement ce qui va changer.
#2. Informer l’internaute : un concentré d’efficacité
Le titre doit renseigner l’internaute sur le sujet du contenu de la façon la plus claire et la plus simple possible : puisqu’il ne s’attarde pas sur une page, mieux vaut lui donner rapidement une idée de ce qui l’attend s’il poursuit sa lecture. Le titre doit donc apporter de la valeur en :
- fournissant une information concrète, qui permet de répondre à des questions essentielles (de qui et/ou de quoi parle-t-on, quel est le message clé à faire passer…) ;
- employant des termes riches de sens pour faciliter la compréhension du sujet, mais aussi optimiser le référencement naturel ;
- fonctionnant hors contexte, à savoir en ayant du sens même si le reste du contenu n’est pas accessible.
En appliquant ces bonnes pratiques, le rédacteur Web permet à l’internaute de comprendre immédiatement les principaux messages du contenu. Ce qui contribue, au passage, à susciter son intérêt.
Le même effort d’information doit être apporté aux intertitres qui comptent tout autant pour maintenir l’attention du lecteur : ce sont des éléments clés pour rythmer la page et offrir un niveau de lecture intermédiaire.
#3. Éveiller la curiosité : le subtil mélange entre incitation et information
Faire preuve d’originalité peut aider à tirer son épingle du jeu lorsqu’il s’agit de se démarquer au milieu des innombrables résultats des moteurs de recherche. Si le sujet et le ton du contenu s’y prêtent, il est tout à fait possible de rajouter dans le titre une touche de créativité ou d’humour pour créer une connivence avec le lecteur.
L’objectif est de produire un effet de surprise et de faire réagir l’internaute pour l’inciter à poursuivre sa lecture, par exemple avec un jeu de mots ou le détournement d’une expression connue.
Attention toutefois à ne pas en abuser. Le titre doit rester compréhensible, même hors de son contexte. S’il faut choisir, c’est donc l’information qui doit l’emporter sur l’originalité. Mais pour viser une efficacité maximale, les deux gagnent à être associés : un titre mixte permet d’être plus accrocheur, mais sans perdre en clarté.
Les 5 erreurs à éviter
Certaines maladresses lors de la rédaction d’un titre peuvent conduire l’internaute à passer son chemin :
- multiplier l’emploi du point d’exclamation : utilisé trop fréquemment, il peut perdre son impact et nuire à la crédibilité du message ;
- communiquer une information anecdotique : le risque est d’induire le lecteur en erreur et de le détourner de sa lecture avec une information non-essentielle ;
- utiliser du jargon : il est essentiel que l’internaute comprenne ce qu’il lit au premier coup d’œil ;
- employer des néologismes : il vaut mieux miser sur la simplicité en utilisant les termes qui existent déjà, plutôt que d’en inventer de nouveaux que l’internaute pourrait ne pas comprendre ;
- utiliser des sigles : les acronymes ou abréviations peuvent paraître obscurs et décourager la lecture.
